Garages en copropriété : tout savoir

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Porte de garage ouverte avec cartons à l'intérieur Thinkstock

La vie en copropriété est soumise à des règles pour ménager les intérêts particuliers et l'intérêt général. Ainsi, l'occupant d'un garage en copropriété, bien qu'il en ait l'usage exclusif, ne peut pas en disposer comme bon lui semble.

Plusieurs textes prévoient notamment que les garages ne peuvent être affectés qu'au stationnement des véhicules. Utiliser son garage pour y entreposer autre chose que sa voiture n'est pas sans conséquence, notamment en cas de sinistre…

Le garage en copropriété : définition et spécificités

En copropriété, un garage est un espace conçu pour abriter des véhicules. Cet espace est soit privatif (attribué à un copropriétaire en particulier), soit une partie commune à usage exclusif. Tout dépend du règlement de copropriété.

Caractéristiques techniques

Un garage se distingue des autres types d’espaces de stationnement en copropriété. Sa structure fermée, généralement dotée de murs, d’un toit et d’une porte sécurisée, en fait un lieu parfaitement protégé des intempéries et des intrusions. La taille d’un garage est conçue pour accueillir un véhicule standard, mais varie selon les plans de l’immeuble. Certains garages ont ainsi des superficies pour le stationnement de 2 véhicules ou plus.

Au sein de la copropriété, le statut du garage est soit :

  • une partie privative. Le garage appartient au propriétaire, qui peut en disposer dans les limites de la réglementation ;
  • une partie commune à usage exclusif. L’espace reste une propriété collective, mais son usage est réservé à un copropriétaire spécifique.

Différences avec les box et les parkings

Souvent confondus, les garages, box et parkings présentent pourtant des différences notables, qu’il s’agisse de leur conception ou de leur utilisation.

Un parking désigne un emplacement ou une place, généralement en extérieur ou dans un espace couvert, délimité par des marquages au sol. Il est ouvert et ne dispose pas de structure protectrice comme des murs ou une porte. Dans une copropriété, les parkings font souvent partie des parties communes, bien qu’ils puissent être affectés à certains copropriétaires via des droits d’usage.

Le box est une forme intermédiaire entre le garage et le parking. Il s’agit d’un espace fermé et couvert, mais souvent de taille réduite. Les box sont souvent installés dans des parkings souterrains, pour une sécurité accrue malgré un espace inférieur à celui d’un garage classique.

Le garage se distingue par sa structure totalement fermée et sa polyvalence. En dehors du stationnement, il sert parfois pour des besoins spécifiques, comme le stockage de biens personnels, dans le respect des règles fixées par le règlement de copropriété.

Ces différences influencent les règles, les droits d’usage, les charges liées à l’entretien et les conditions de location ou de vente.

Les droits des copropriétaires sur leur garage

Les copropriétaires disposent de droits spécifiques sur leur garage, qui dépendent des dispositions du règlement de copropriété.

Droits d'utilisation

Les droits d’utilisation d’un garage en copropriété sont définis par le règlement et par la destination initiale du bien. Le garage est avant tout conçu pour le stationnement de véhicules. Cela inclut les voitures, motos, vélos ou tout autre moyen de transport autorisé. Cependant, cette fonction principale n’empêche pas certains usages secondaires, tels que le stockage temporaire de biens, à condition que cela n’altère pas la destination première de l’espace.

Les copropriétaires ne peuvent toutefois pas transformer leur garage en espace non prévu par le règlement, comme un local commercial, un atelier ou une habitation. Ces usages non conformes risquent d’entraîner des sanctions.

Bon à savoir : Proposer un emplacement ou une place de parking à la location dans une copropriété implique de respecter le règlement interne.

Droits de modification

Un garage, bien que privatif, ne peut pas être modifié librement sans prendre en compte des contraintes juridiques et techniques.

Les copropriétaires peuvent entreprendre certains travaux sans autorisation préalable, comme l’installation de rangements, la peinture des murs ou la pose d’un éclairage adapté. Ces travaux doivent respecter la configuration de l’espace et ne pas nuire aux autres occupants.

Les modifications qui affectent la structure de l’immeuble ou les parties communes requièrent cependant une approbation en assemblée générale. Par exemple, l’installation d’une porte automatique, la modification du système électrique ou des travaux sur les murs porteurs nécessitent l’accord des copropriétaires lors de l’assemblée générale.

La gestion des infractions liées aux garages

Dans une copropriété, l’utilisation non conforme d’un garage peut provoquer des tensions entre les copropriétaires et engendrer des risques pour l’ensemble de l’immeuble. Pour prévenir et résoudre ces situations, le règlement de copropriété et le syndic jouent un rôle central.

Rôle des différents acteurs

La gestion des infractions implique une collaboration étroite entre plusieurs acteurs pour garantir l’application des règles et maintenir un cadre harmonieux dans la copropriété. Le syndic veille à l’application du règlement de copropriété. En cas de litige ou d’infraction, il agit en tant que médiateur entre les parties concernées. Par exemple, si un copropriétaire utilise son garage pour un usage non autorisé, le syndic intervient pour rappeler les règles en vigueur.

Le syndic dispose d’un droit de contrôle sur les parties communes et, dans certains cas, sur les parties privatives si des infractions sont suspectées. Ce pouvoir lui permet de vérifier si les garages respectent leur destination initiale et les normes de sécurité. Cependant, ce contrôle doit se faire dans le respect de la vie privée des habitants. Avant d’imposer une sanction, le syndic envoie un avertissement écrit au concerné. Cette étape vise à éviter des conflits inutiles et donne au copropriétaire une chance de se mettre en conformité.

Sanction de la mauvaise utilisation d’un garage

Si les infractions persistent ou présentent un risque pour l’immeuble, des sanctions peuvent être appliquées.

Les infractions graves, comme l’entreposage de produits inflammables ou l’utilisation d’un garage pour une activité non autorisée, peuvent entraîner des procédures judiciaires. Le syndic peut saisir le tribunal compétent pour obliger le copropriétaire à se conformer au règlement.

En cas de modification non conforme, comme l’ajout d’une structure impactant les parties communes, le copropriétaire peut être contraint de remettre les lieux en état d’origine à ses frais. Si l’infraction a causé un préjudice à d’autres copropriétaires, une indemnisation pourra également être exigée.

En conclusion, les garages en copropriété répondent à des règles bien précises, définies dans le règlement de copropriété. Elles visent à garantir la sécurité et le respect de l’ensemble des résidents. L’usage des garages doit rester conforme à leur destination initiale et aux droits de jouissance des copropriétaires. Toute modification ou utilisation non conforme expose le propriétaire ou le locataire à des sanctions juridiques et financières.

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